Le réseau breton
Quelques explications sur cette fameuse ligne du Trieux et son exploitation.
Ce dernier visait à développer le chemin de fer d'intérêt local afin de désenclaver l'ensemble du territoire français. Aucune habitation ne devait se trouver à plus d'une demi-journée d'une gare. Pour servir ce réseau, trois grandes séries de machines à vapeur se succéderont.
D'abord des machines relativement petites du modèle 120T, qu'on appelait les coureuses.
Peu puissantes, elles sont rapidement remplacées par des 230T, emblématiques du réseau breton, même si on les retrouve un peu partout et notamment dans les anciennes colonies françaises.
Des locomotives de type MALLET, machine à grande puissance et à grande adhérence (ont également circulées sur les lignes du réseau) furent ensuite utilisées, pour le trafic de marchandise notamment.
A l'instar des autres lignes de chemin de fer secondaires qui ne peuvent résister au développement automobile, le réseau breton connaît son coup de grâce en 1967. Toutes les lignes sont supprimées sauf une : la ligne Carhaix – Guingamp - Paimpol. Il aura fallu la coalition des syndicats pour qu'elle soit finalement préservée et passée à voie normale (soit 1.44 mètre d'écart entre les deux rails).
Les correspondances aux lignes nationales s'effectuent désormais aussi grâce aux autorails circulant de Paimpol à Carhaix et assurant ainsi un trafic de voyageurs réguliers, cette ligne rend à la locomotive, le temps de l'été, le panache de ses voyages enfumés.
Le dépeuplement des campagnes, le développement automobile, ainsi que celui du transport de marchandises par voie routière contribue à la dégradation financière du réseau breton, et de la SNCF.
Devant la disparition progressive des lignes secondaires (à voie métrique) la CFTA (Chemin de Fer et Transports Automobiles) se reconvertit et met en place d'importants réseaux de voyageurs sur route.
Elle récupérera dans la même année le réseau breton en affermage pour le compte de la SNCF.
En collaboration étroite et permanente avec les acteurs économiques locaux la CFTA s'attache à mieux développer le chemin de fer dans les économies locales et régionales par des réponses adaptées et innovantes.
CFTA est une société filiale de VEOLIA TRANSDEV, premier transporteur privé en Europe. Héritière de la longue tradition ferroviaire de la société des Chemins de Fer Économiques créés en 1880, CFTA exploite en France, pour le compte de la SNCF ou des collectivités territoriales, des lignes ouvertes aux services de voyageurs et/ou fret.